OTTAWA, ON – L’Association canadienne de physiothérapie (ACP) exhorte le gouvernement fédéral à agir de façon décisive dans le budget de 2026 afin de renforcer le système de santé canadien en augmentant le soutien accordé à la physiothérapie.

Le récent mémoire prébudgétaire de l’ACP s’articule autour d’une approche à deux volets, invitant le gouvernement à élargir l’accès aux soins de physiothérapie tout en augmentant le nombre de professionnels de la physiothérapie formés au pays. La mise en œuvre de ces recommandations permettrait de réduire les temps d’attente, d’assurer un accès équitable et de garantir aux Canadiens des soins de qualité supérieure, efficaces et abordables.

Les principales recommandations formulées dans le mémoire de l’ACP comprennent :

  • Créer un champ de pratique unifié à l’échelle nationale pour les professionnels de la physiothérapie afin de contribuer à réduire les temps d’attente, à accroître la productivité et à moderniser le système de santé publique.
  • Nommer des professionnels de la physiothérapie au sein du groupe de travail sur l’innovation en soins de santé publique afin de garantir que la physiothérapie ait son mot à dire dans les discussions clés sur la réforme des soins de santé.
  • Favoriser un meilleur accès aux soins de physiothérapie en rééducation périnéale et pelvienne afin de soutenir la santé reproductive des femmes, y compris les soins prénataux et postnataux.
  • Collaborer avec les provinces afin d’augmenter le nombre de places dans les programmes universitaires de physiothérapie, en particulier ceux qui soutiennent les régions rurales et éloignées.
  • Augmenter le nombre de professionnels formés en physiothérapie au Canada en investissant dans le recrutement et le soutien des professionnels formés à l’étranger.

Pour lire l’intégralité du mémoire prébudgétaire 2026 de l’Association canadienne de physiothérapie et en savoir plus sur les recommandations de l’ACP, cliquez ici.

« Tous les Canadiens doivent pouvoir recevoir des soins dans des délais raisonnables, affirme Allison Stene, présidente de l’Association canadienne de physiothérapie. Pour répondre à la demande croissante, nous devons augmenter le nombre de professionnels de la physiothérapie en exercice au pays. Nos recommandations proposent un plan clair pour y parvenir, notamment par l’élargissement de la capacité de formation et par des investissements visant à soutenir les professionnels formés à l’étranger. Appuyer ces initiatives sera déterminant pour garantir que l’ensemble de la population ait accès aux soins nécessaires, aujourd’hui comme demain. »

« L’élargissement de l’accès à la physiothérapie et du nombre de professionnels disponibles n’est pas seulement bénéfique pour les patients – c’est aussi bénéfique pour l’économie, affirme Krissy Bell, chef de la direction de l’Association canadienne de physiothérapie. Ces réformes renforceraient la prestation des soins de santé, contribueraient à la croissance économique et permettraient de réduire le fardeau économique annuel de la maladie au Canada, estimé à 236,3 milliards de dollars. L’ACP est fière de présenter des recommandations concrètes et fondées sur des données probantes pour orienter l’élaboration du budget de 2026. »

En bref :

  • La maladie coûte à l’économie canadienne 236,3 milliards de dollars par année. La physiothérapie réduit déjà le fardeau financier de l’arthrose, des maux de dos et des maladies coronariennes de 232 millions de dollars par année.
  • Un meilleur accès à la physiothérapie pourrait réduire davantage le fardeau financier lié à ces trois maladies de 144 millions de dollars par année.
  • Le Canada compte plus de 29 000 physiothérapeutes titulaires d’un permis d’exercice, dont plus de la moitié travaillent dans le secteur privé.
  • La demande de main-d’œuvre devrait augmenter de 70 % entre 2024 et 2033, créant ainsi plus de 13 000 nouveaux emplois. Pour atteindre la moyenne de l’OCDE, le Canada aurait besoin de 62 % de professionnels de la physiothérapie supplémentaires.
  • Les physiothérapeutes formés à l’étranger représentent 25 % de la main-d’œuvre.
  • L’accès demeure un obstacle : au cours de la dernière décennie, plus de 25 % des Canadiens ayant eu besoin de soins n’ont pas pu accéder à la physiothérapie. Chez les personnes en situation de handicap, ce chiffre grimpe à 43 %.
  • Huit Canadiens sur dix reconnaissent le rôle essentiel des physiothérapeutes dans l’amélioration de la santé et de la mobilité, ainsi que dans la réduction du recours aux médicaments antidouleur.

Ressources :

À PROPOS DE L’ACP

L’Association canadienne de physiothérapie (ACP) représente les professionnels de la physiothérapie, y compris les physiothérapeutes agréés, les aides-physiothérapeutes, les technologues en physiothérapie et les étudiants de tout le Canada. Les professionnels de la physiothérapie fournissent des soins et des traitements de réadaptation essentiels, permettant aux Canadiens de bien vivre et de participer activement à toutes les facettes de leur vie.

CONTACT

Gary Stordy
Directeur, Plaidoyer
gstordy@physiotherapy.ca